I'll never be like Endicott

À August Darnell.

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

Eh bien, ma foi, c'est un vendredi abondamment pluvieux, mais qui conclut une très coolissime semaine d'ordre et beauté, luxe, calme et volupté sur fond de pays de cocagne, à ingérer boissons capiteuses et gastronomie languedocienne (Et pas seulement, notez bien, dans les farabuleux restaurants du cru : Valérie a fait son coming-out de cordon bleu virtuose !)

Lol. Je repense à ce nain maghrébin ridicule, bombardé, via discrimination positive, "juge d'instruction à Cusset (Allier)", à cette (très, très, très) séduisante conseillère SPIP brune à lunettes, et à ce jeune psy réprobateur, dont j'ai dû subir la triple proximité cette année : tous (en plus d'une armada d'assistantes sociales obèses, etc.) me parlaient "d'entreprendre mon insertion professionnelle et sociale" (sic) et je n'entendais, dès qu'ils ouvraient la bouche, que "Why can't you be like Endicott ?!?"

Du coup, j'ai baptisé ce trio "mes Coconuts" :D 

Belle occasion pour moi de rappeler, comme chaque année, que :


15. Yet shalt thou not be therein, for thou shalt be forgotten, dust lost in dust.

Commentaire 2020 e.v. : C'est pourquoi < fear not that any God shall deny thee for this > (AL 2, 22) : il n'y aura personne à rejeter.

En attendant, un Perse, un Japonais et un Juif entrent dans un bar. 

Le Perse dit : "Sardanapale, fils d'Assarhaddon, a construit Anchiale et Tarse en un seul jour. Passants, mangez, buvez, faites l'amour. Tout le reste est vanité."

Le Japonais répond : "Le son de la cloche de Gion rend l’écho de l’impermanence des choses. Les nuances des fleurs de teck disent que ce qui fleurit doit faner. Oui, les preux ne le sont que pour un moment : ils sont comme le rêve d'une nuit de printemps. Même les forts seront détruits : ils sont comme la poussière sous le vent." (Dits de Heike)

Et le Juif conclut : < Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, tous les jours de l'existence éphémère qu'on t'accorde sous le soleil, oui, de ton existence fugitive, car c'est là ta meilleure part dans la vie et dans le labeur que tu t'imposes sous le soleil. Tout ce que tes propres moyens permettent à ta main de faire, fais-le; car il n'y aura ni activité, ni projet, ni science, ni sagesse dans le Shéol où tu t'en vas. > (Ecclésiaste 9, 9-10)

Commentaire 2021 e.v. : Le seul véritable crime contre l'humanité est que Mozart ait été enterré dans la fosse commune.

Commentaire 2022 e.v. : Puisque, de toute façon, "Souviens-toi, homme, que tu es poussière et que tu redeviendras poussière", pourquoi ne pas "faire de notre sybaritisme notre religion" (cf. Liber DCCCXXXVII) ?

L'homme n'est-il pas essentiellement un mélange de Dieu (religion) et de bête (sybaritisme) (cf. AL 3, 34) ?

Nous autres, Thélémites, sommes ardemment, obstinément, attentivement et prestement (cf. quatre animaux sacrés in A'ash, 21) à la fois  keenproudroyal, et lofty (cf. AL 3, 58)  et non de "petits mea-culpins toujours plus chevrotants" (Céline) à genoux devant une déité qui se tamponne qu'ils vivent ou qu'ils meurent. 

16. Nor shall the aeon itself avail thee in this ; for from the dust shall a white ash be prepared by Hermes the Invisible.

Commentaire 2020 e.v. : Qui sait ?

That is not dead which can eternal lie
And with strange aeons even death may die.


Commentaire 2021 e.v. : Si la vie réduit toute ton œuvre terrestre en poudre, fais t'en un beau rail, roule un billet de cent, et sniffe !

Commentaire 2022 e.v. : Ce verset m'a valu d'être qualifié, à Noël dernier, de "Trismesgistus on coke". 

En vérité, on peut toujours être "on coke". Mais n'est pas comparé à Hermès Trismégiste qui veut !!!

17. And this is the wrath of God, that these things should be thus.

Commentaire 2021 e.v. : Le mot wrath n'apparaît qu'une fois dans le Liber Legis, en conclusion du verset 24 du chapitre 2 : < on the low men trample in the fierce lust of your pride, in the day of your wrath >, comme il est écrit.

De là, nous déduisons : DIEU ne hait que les myrmidons.

Or, la définition de myrmidon est : homme de petite taille, insignifiant et sans valeur, voire prétentieux, ridicule, et qui, par compensation, essaie de paraître supérieur — C'est un synonyme de ce que nous appelons, dans notre jargon, un Walking Blowjob, et qui nous renvoie au jugement célèbre rendu par le merveilleux Karl Lagerfeld :

"Les femmes peuvent être petites mais pas les hommes. C'est quelque chose qu'ils ne pardonnent jamais à la vie. Ensuite ils sont méchants et ils veulent vous tuer... Je déteste les hommes petits. C’est la race la plus méchante, la plus aigrie et la plus rancunière qui existe."

Dès lors, on est tenté de dire : ma foi, si les Walking Blowjobs voulaient que DIEU les aimât, ils n'avaient qu'à manger plus de soupe !

Et c'est un contresens : DIEU ne les hait pas parce qu'ils sont des myrmidons ; ils sont des myrmidons parce que DIEU les hait.

Commentaire 2022 e.v.J'ai eu pour fan éperdu un restaurateur breton à qui j'ai fait l'erreur de pardonner sa petite taille (1m60 ?), son prénom (Gilles = type du niais dans la Comedia del Arte) et d'être le stalker le plus cafard qui m'eût jamais collé (allant jusqu'à voyager jusque chez moi pour s'y livrer à des enquêtes de voisinage, tel une groupie cassos ou un flic de la brigade de répression des dérives sectaires !!!) — mais à qui je n'ai pu pardonner de se révéler, lors de notre ultime échange épistolaire, un immonde vermisseau suintant la peur.

Or sa petite taille "laissait deviner" (comme aurait dit OSS 117) ce suintement, ce stalking et cette cafardise : la petite taille est, au sens biologique, chez un homme, un très précieux et infaillible système d'avertissement

Rappelez vous que, dans Shrek, la princesse Fiona préfère épouser un ogre qu'un homme petit.

18. And this is the grace of God, that these things should be thus.

Commentaire 2020 e.v. : Principe essentiel de la poupée russe : une bénédiction contient une malédiction qui contient une bénédiction qui contient une malédiction, etc. — Au plan psycho-sentimental ("rouge"), le principe d'érotisation du tragique procède de cet arcane — Je veux dire : je viens d'avoir des nouvelles d'ULP, qui m'a rappelé (en réaction à mon entrée d'hier, dans laquelle il était question de "prendre le pied de ma vie") qu'elle avait écrit, sur un de mes vieux blogs (en 2012, je crois), n'avoir jamais eu d'orgasme si violent qu'en entendant son petit ami se faire molester pas des thugs (elle était avec lui au téléphone, quand le malheureux s'est fait brutalement enrichir par des divers qui en voulaient, précisément, à son téléphone : ULP expliquait qu'elle s'était manuellement amenée au plaisir en écoutant les bruits de tabassage à trente contre un et les appels à l'aide du pauvre jeune homme, et que cela l'avait fait jouir si fort qu'elle avait cru tourner de l'œil). Lol les femmes.

C'est toujours un contresens que de voir, dans la passion, une marque de décadence — la décadence, c'est le masque COVID : "votre ennemi, c'est votre maître — je vous le dis en bon français" — et, encore une fois : 

"Moi, j’admets tout… La scatophilie de Jean-Paul Belmondo, la zoophilie de Jeanne Moreau, Proust ne pouvant jouir qu’au spectacle de rats s’entredévorant… le nombre invraisemblable de fois que Maurice Chevalier dut se rendre aux urgences pour se faire extraire une bouteille de champagne du rectum… les diamants qu’Arthur Meyer, fondateur du Gaulois, glissait dans le sien, avant de les y faire chercher par sa maîtresse, la comédienne Alice Regnault… Max Jacob se faisant défoncer, de grand matin, par les forts des Halles, avant d’aller dire son chapelet sur les marches de la basilique du Sacré-Cœur… Victor Hugo arrêté pour exhibitionnisme au bois de Boulogne, et ayant, à l’égard de sa petite-fille, plus d’attachement qu’il n’appartient à un grand-père… tout cela est fantastique, parce que c’est la Vie qui pulvérise l’image d’Épinal ou le sitcom américain, c’est-à-dire l’Idole… Voilà le Humor of the Gods, qui est le véritable Hammer of the Gods…" — ( Butt : paisible entretien dans l'ombre de la nuit, 2014)

Commentaire 2021 e.v. : Le mot grace n'apparaît pas dans le Liber Legis, ce qui nous renvoie au there is no grace de la Messe du Phénix.

En revanche, DIEU est appellé < la Grâce des Mondes > dans le Liber Samekh (Section Gg, 8), et le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré) précise, dans son commentaire : < "Grace" has here its proper sense of "Pleasantness". >

Si, donc, nous considérons ce verset comme l'ajustement du verset précédent, il nous faut conclure que l'on éprouve, en réalité, la même sensation d'anagogie sublime en contemplant, dans la douceur équivoque de l'entre chien et loup, les iridescences de la méditerranée sous un farabuleux crépuscule, qu'en voyant un camionneur passer, au volant de son trente-huit tonnes, sur le corps d'un homme petit.

Commentaire 2022 e.v. : Ne jamais oublier qu'une opération de Magie, que sa finalité soit constructive ou destructrice, dépend exclusivement de la réceptivité, c'est-à-dire du "casier judiciaire karmique", de celui à qui l'on destine, selon le cas, la bénédiction ou la malédiction.

L'opération ne consiste, en réalité, qu'à présenter illico une gratification ou une facture à quelqu'un qui, sans cette opération, aurait dû patienter pour sa promotion ou pu bénéficier d'un échéancier pour sa dette.

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.

D.

Throwback : Sir Shumule par Naama

☉︎ in 17° ♐︎ : ☽︎ in 2° ♋︎ : ♀︎ : Ⅴⅴⅰⅰⅰ.

Précédents commentaires sur ce péricope : 
. Gratia Mundi (2021)

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