Positivement Non (Life is not just a bitch, life is a Great Whore)

À la grande déesse Babalon, notre mère

Amis chers, gens beaux et heureux,

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

Pour moi, je suis hyper content, parce que le merveilleux restaurant La Rencontre (
6, Place des Tilleuls, 11170 Montolieu), dont la jeune et jolie patronne est le plus farabuleusement pur exemple d'Occitane intégrale à tous les plans (probablement la réincarnation de celle qui, le 25 juin 1218, tira, des remparts de Toulouse, le coup de pierrière qui fit voler en éclats la tête de c** de Simon de Montfort) ré-ouvre ses portes aujourd'hui !

Objectivement, ce séjour de ré-enracinement dans l'Aude cathare de mes Aïeux me fait un bien fou...

Souvenez-vous qu'il y a deux ans, en pleine dictature covidiste, le confinement m'avait rendu si apatride que j'en étais à regretter de n'être pas né au Japon — Témoin, mon Registre Magique :

"Qui dois-je immoler, juste ciel ! pour être sûr de me réincarner au Japon ? — Quand on pense que le taux de suicide est, en ce moment, vertigineux là-bas ! Ingrats ! Si vous n'étiez pas morts, vous mériteriez d'être déportés en Europe de l'Ouest !

""Produit de l'intelligence ouest-européenne" est la critique la plus sévère que puisse faire un théologien Shinto et les gens l'ignorent généralement parce que le gens sont des produits de l'intelligence ouest-européenne.

"Thélémites mis à part, les Blancs que j'ai connus et qui n'étaient pas de lamentables traînées de morve visqueuse se comptent sur les doigts de la main de Django Reinhardt ! Je ne supporte plus ces zombies ! Dès que le confinement est fini, je me rue à Seattle faire un cunnilingus à Robin DiAngelo ! 

...


"Autrement, Joe Biden a l'air du fantôme d'un portier de live-show qui aurait essayé, de son vivant, de vous vendre une bagnole d'occasion, ce qui est remarquable de la part de quelqu'un dont l'objectif avoué est que les petits garçons deviennent des petites filles et que les petites filles jouent dans Mignonnes." (☉︎ in 24° ♏︎)

Vous vous dites : "Par la stèle de la révélation ! Quelle amertume dans ces paragraphes !"

Et vous avez raison.

Mais relisez les paragraphes en question, à voix haute, avec l'accent languedocien, et tout s'arrange !

Amis chers, la Lecture de ce jour est le Liber DCCCXIII vel ARARITA sub figûra DLXX, chapitre 4, versets 12 et 13, et chapitre 5, verset 0 et 1.

12. And it deceived him not ; for by his subtlety he expanded it all into the Twelve Rays of the Crown.

Commentaire 2021 e.v. : Le grand deceiver du life coaching moderne est l'invitation à développer la "confiance en soi".

On ne peut pas faire plus totalement heathen, donc paillasson (AL 3, 11), que ce genre de concept...

Qui est "soi", en effet, sinon le babil de l'égo s'efforçant de chloroformer les blessures affectives et compenser l'insignifiance de milléniaux souffreteux qui commencent toutes leurs phrases par "Moi, tu vois, je suis [insert caractéristique hystéro here]" ?...

Or "Moi, je suis" est une temurah d'"I am I", le sanglot de Choronzon (la restriction soit sur lui) : quiconque s'efforce d'avoir "confiance en soi", tend à l'état de "token gay guy rouquin visqueux natif du Cancer", donc, à terme, au niveau spirituel du blobfish.

Il est écrit : < Nu is your refuge as Hadit your light ; and I am the strength, force, vigour, of your arms > (AL 3, 17) — C'est de Nuit que je sollicite le réconfort, c'est de Hadit que je sollicite le conseil, et ce n'est certes pas à mes propres forces que je me fie, mais à celles de Ra-Hoor-Khuit, comme il est écrit < go on, go on, in my strength > et < I will be at your arms in battle > (AL 3, 46).

Commentaire 2022 e.v. : Ah ! It deceived him not...

C'est évidemment la grande question : le monde phénoménal est-il réel (en dépit de son impermanence) ? Est-il illusion (en dépit de la rage de dents) ?

J'ai répondu autrefois :

"Ne me lancez pas sur ce genre de questions quand je suis en mode nostalgie profound sur fond de violons tziganes — Aujourd'hui, vous n'avez rien à craindre : je me sens mollah taliban — un mollah taliban crypto-thélémite, qui boirait au nez et à la barbe du Coran — Hassan ibn al-Sabbah lui-même, si Alamut était au bord de la Loire, à deux lieues de la grande forêt de Port-Huault !

"D'autre part, en fait de questions essentielles de type What is ? le Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré) dit : < Metaphysics, too, is intellectual bondage; avoid it ! > (OC/AL 1, 52) — Amen ! J'ignore "ce qui est", au bout du compte, et je m'en tamponne : il me suffit de faire ce que je veux : tant que je peux jouir de < Beauté et force, rire éclatant et délicieuse langueur, énergie et feu > (AL 2, 20), je laisse à Krishnamurti le soin de méditer les questions de la réalité et de l'illusion.

"C'est tout le bon sens de hobereau veneur et de vieux fêtard hérité de mon ascendance éthylique maximale et de mon taux de consanguinité suspect : si la vie est הֲבֵל הֲבָלִים, une chimère des chimères, alors moi aussi j'en suis une — Par conséquent, l'illusion, — qu'elle soit tournedos Rossini, Dom Pérignon ou maîtresse ardente, — est réelle pour moi : je < désire, jouis de toutes les choses des sens et de l'extase > (AL 2, 22) et je suis satisfait." (Who shall answer : What is ?, 17 août 2021)

13. And these twelve rays were One.

Commentaire 2021 e.v. : Complète directement ce que nous avons dit du précédent verset, comme il est écrit : < Glory to God, and Thanksgiving to God ! There is One God alone, and God is exceeding great. He is about us, and there is no strength save in Him the exalted, the great. > (Ara 4, 1)

Commentaire 2022 e.v. : On m'a beaucoup interrogé sur les dieux de Thélème, et je ne puis, à leur sujet, que citer derechef ma Deuxième Épître au Maître de Zen

"< One > est le premier Mot des Livres Saints de Thelema (Magi, 1) : Tout commence donc avec l'Un. Ou, selon le premier mot, justement, de la religion : DIEU est l’Un, comme il est écrit : < O my God ! One is Thy Beginning ! One is Thy Spirit, and Thy Permutation One !> (Ararita 1, 0), et < Say thou that He God is one ; God is the Everlasting One > (Ararita 3, 0), et < There is One God alone > (Ararita 4, 1).

"En tant qu’Un, DIEU est l'Absolu et demeure, par conséquent, éternellement inconcevable : toutes nos manières de penser et de parler sont inapplicables à l'Absolu ; toute phrase par quoi on essaie de Le qualifier, de Le faire connaître, se nie elle-même.

"Pourquoi, dans ce cas, ne pas dire de DIEU qu'Il est le Zéro plutôt que l'Un ?

"Parce que Son inconcevabilité, qui équivaut, pour notre intelligence, au Zéro, reste relative : il ne s'agit pas d'un néant d'être mais, au contraire, d'une plénitude d'être dont l'Infinité dépasse infiniment toute imagination et toute conception. Et, au bout du compte, ça revient au même : tel est le Mystère d'Aleph א , le Fou du Tarot : dire Un revient à dire Zéro (cf. AL 1, 48) puisque, à notre intellection humaine, les choses ne peuvent être que Zéro ou Deux. (Mnémonique : Tant que je n’ai pas vu la jeune fille, elle n’existe pas, elle est Zéro, dans mon esprit. Dès que je la vois, je souffre de ce que nous soyons séparés [de ce que nous soyons 2] et vais m’efforcer d’ajouter un lien social à ce 2, afin de formuler le 3, grâce auquel j’espère bien m’unir [formuler le 1] avec elle, c’est-à-dire parvenir à un orgasme synchrone qui me fera, un lumineux instant, perdre conscience de notre séparation, donc réintégrer le Zéro.)

"Ainsi, DIEU, inconnaissable cause des causes, précède atemporellement tout le pensable, le concevable, l'imaginable. Les Qabalistes appellent ce principe Aïn (litt « rien », ou : « ne pas »), vous l’appelez Zen 禪, et la théologie des premiers chrétiens l’appelle « apophatique » : de DIEU, on ne peut rien dire ou, plutôt, on ne peut dire de Lui que ce qu’Il n’est pas : < Un nom qui peut être prononcé n'est pas le Nom éternel > dit Lao-Tseu, qu’en langage gnostique nous traduisons : DIEU est Celui-que-l’on-ne-peut-nommer-parce-qu’Il-n’a-pas-de-Nom.

"Q : Mais Gnose (γνῶσις, gnôsis) veut dire Connaissance, pourtant : comment, dans ce cas, prétendre connaître DIEU ?

"R : En procédant par étapes :

"1. Au plan « blanc » (i.e. spirituel) : la définition hermétique de DIEU est < la Sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part. >

"a. Pour ce qui est de la Circonférence : La plus proche idée que nos capacités humaines puissent se faire du Divin est, bien entendu, celle de l’Infini – que notre cerveau traduit par "Espace Infini" : l’Aïn Soph des Qabalistes, dont l’empyrée est l’image évidente. Cet aspect du Divin est, lui, nommable : en Thelema, il est appelé NUIT.

"b. Pour ce qui est du Centre, c’est-à-dire de l’indécelable point de départ du Cercle : nous concevons DIEU, non plus comme Rien, mais comme l’origine invisible de tout ce qui nous entoure : c’est l’Aïn Soph Aur des Qabalistes, DIEU en tant que Source secrète de toute vie. Cet aspect du Divin, dont il est écrit que sa demeure est l’ipséité de chaque être vivant (AL 2, 2), est appelé HADIT.

"2. Au plan « rouge » (i.e. phénoménal) : DIEU étant l’Un dont procède la vie et le Centre autour duquel tout le système « picturable » est agencé, Il est à l’Absolu ce que le Soleil est au Relatif et le Roi à la Cité (principe qabalistique de base, dont le nombre 666 est le glyphe le plus fameux).

"Le Soleil est donc l’image la plus impeccable que nous puissions nous faire de la nature de l’Être suprême. Ce troisième aspect (« l’astre solaire en tant qu’image visible de l’Un ») est appelé HERU-RA-HA.

"Il s’agit, comme tout ce qui est intellectuellement saisissable, d’un principe binaire, c’est-à-dire double : spirituellement, le Soleil est silence et pureté (< Sol lucet omnibus > a dit Pétrone ; le Soleil est pureté parce que le feu est incorruptible, et il est silence parce qu'il demeure radieusement indifférent aux horreurs qu’il éclaire) : cet aspect du Divin est appelé HOOR-PAAR-KRAAT.

"Temporellement, le Soleil dirige nos vies et nos activités : il est, littéralement, l’autorité politique suprême, inexorable dans ses horaires qui dictent les siens à l’humanité. Il est l’autocrate qui, astrologiquement, détermine nos victoires et nos échecs. Impitoyable, il illumine ou brûle selon la manière dont on s’expose à lui. Cet aspect du Divin est appelé RA-HOOR-KHUIT.

"3. Au plan « noir » (i.e. matériel), enfin : qui dit Soleil dit Lion : DIEU est à l’ordre physique ce que le Roi est à la Cité, c’est-à-dire le Principe d’Unicité, très difficilement accessible, caché derrière la multiplicité affolante des choses, mais dirigeant celle-ci : c’est la notion de l'Arcane, du Surnaturel-en-tant-que-naturel-non-encore-compris-ou-révélé : cet aspect du Divin, l’aspect « suprême prince-prêtre de la nature », est appelé CHAOS (ou THERION).

"Suit, logiquement, l'aspect le plus sensiblement évident du Divin : la Nature elle-même, selon le principe « Intention Divine et loi naturelle sont une » ou, pour citer Wodenson : < Les lois de la Nature sont une "bible" que les hommes ne peuvent inventer, falsifier, ni pervertir de quelque manière que ce soit > (Autobiography, cap.7). Cet aspect est appelé BABALON – nom qui signifie « Porte de Dieu », la Nature étant le Déguisement dont l’Un Se pare afin de permettre que Nous puissions L’approcher, Le connaître et communier à Lui sans être instantanément brûlés.

"Or, en fait de déguisement, la représentation traditionnelle de BABALON – la Femme Écarlate, Fille de la Fortitude et Mère des Abominations – est une Prostituée Sacrée rousse à l’énergie sexuelle dévorante, qui s’enivre perpétuellement du sang des grands hommes conservé dans le Saint Graal qu’elle a dérobé.

"La Nature est, en effet, le Divin accessible – consommable, si je puis dire – à celui qui peut payer.

"La Nature est merveilleusement belle, entièrement régie par l’impulsion sexuelle, et ne se maintient en vie (c’est-à-dire connectée au divin – symboliquement : « ivre ») que par les mérites des hommes hors du commun (les saints et les héros dont la Qabale enseigne que le sang qu’ils versent durant l’épreuve préserve, de génération en génération, le monde de l'anéantissement).

"La Nature est inflexible dans ses lois comme une escorte avec un mauvais payeur, qu’elle jette dehors même s’il est quelqu’un de « bien ».

"Elle est séduisante, trompeuse et dangereuse dans les tentations qu’elle offre comme une escorte avec un bon payeur, qu’elle flatte même s’il est quelqu’un de « mal ».

"Elle obéit au Magicien (cf. THERION supra) comme une escorte obéit à son pimp.

"Elle est cruelle comme une femme ardente que ses appétits taraudent et elle est intégralement amorale.

"C’est donc bien ça ! L'allégorie la plus exacte par laquelle nous pouvons résumer l’aspect sous lequel le Divin Lui-même Se révèle de façon absolument évidente et incontestable (loi naturelle et intention divine étant une et DIEU étant Un avec Son intention) est, effectivement : une Prostituée Sacrée rousse à l’énergie sexuelle dévorante, qui s’enivre du sang des grands hommes conservé dans le Saint Graal qu’elle a dérobé.


"Life is not just a « bitch », Ami Zen – life is a Great Whore !"  (Deuxième Épître au Maître de Zen, 1er octobre 2019)

✶✶✶

0. In the place of the cross the indivisible point which hath no points nor parts nor magnitude. Nor indeed hath it position, being beyond space. Nor hath it existence in time, for it is beyond Time. Nor hath it cause or effect, seeing that its Universe is infinite every way, and partaketh not of these our conceptions.

Commentaire 2021 e.v. : Ne nous lassons pas de redire que l'existence est un théâtre Nō :

Au commencement : rien.

A la fin : rien.

< Si donc il n'a pas de but, pourquoi ce voyage éternel ? > (Cordis 2, 23)

C’est comme une pièce de théâtre Nô.

La scène est d'abord vide. Entièrement vide.

Elle s'emplit, peu à peu, de créatures diverses — déités somptueuses, amants au sort cruel, fantômes et monstres hirsutes — qui aiment passionnément, haïssent intensément, luttent héroïquement, souffrent horriblement et meurent finalement, dans un mélange bizarre de tragédie, de gag et de beauté formelle.

Puis tous quittent la scène.

Qui reste entièrement vide.

< We are one, we are none. > (AL 2, 66)

Du reste, lorsque vous établissez le Totem de quelqu'un, je suis d'avis de remplacer la question "Qu'évoque pour vous la haute mer ?" par "Votre avis sur le Nô en un seul adjectif ?"

B : Mais, Sir, vous avez répondu, à la question sur la haute mer : "Je me prélasse sur le pont d'un megayacht de zillionaire, main droite dans la glacière à champagne, main gauche sur le boule de Rihanna"...

SS : Oui. Mais dès que ma main droite lâche le champagne, elle saisit la Lande des Mortifications de Zeami, contrairement à ma main gauche qui reste sur le boule de Rihanna.

Commentaire 2022 e.v. : Si l'on me demandait inopinément aujourd'hui comment je vois la haute mer (c'est-à-dire l'existence), que répondrais-je ?

Probablement quelque chose comme : un tas de bouteilles dans l'océan, contenant chacune une lettre d'amour éperdu destinée à mon Épouse Chloé.

La Grande Persécution de l'An Ⅴⅴⅰⅰⅰ a eu pour seul intérêt de me faire (amèrement) comprendre la parole de notre sublime Dame Nuit : < I am divided for love's sake, for the chance of union > (AL 1, 29), c'est-à-dire le Mystère de l'Âme-sœur, et, en présence de Chloé, Rhianna dort dans la baignoire.

1. So wrote οὔ μή the Exempt Adept, and the laughter of the Masters of the Temple abashed him not.

Commentaire 2019 e.v. : Spirituellement, rien n'est plus dévastateur pour un homme qu'avoir — envers lui-même ou envers autrui — des prétentions au-dessus de son niveau. La cuistrerie est un péché sans rémission, parce qu'elle rend, en pratique, tout progrès impossible.

Comprenez : dès que le mythomane a publiquement prétendu être ceinture noire de kung-fu, il ne peut plus aller s'inscrire à un cours de kung-fu débutant, et n'a donc plus aucune chance de devenir jamais ceinture noire. Sa vie se passe à éviter toute situation qui puisse révéler la supercherie et à produire constamment de nouveaux mensonges pour couvrir les anciens.

L'Hermite n'est jamais dans ce cas, l'Amant y est parfois, l'Homme de la Terre y est souvent, le Troglodyte y est toujours. Il y a donc une question de niveau dans le fait d'assumer son niveau.

Si le roi en exil travaille avec constance, c'est-à-dire avec vouloir, de là où il se trouve, il recouvrera immanquablement sa couronne. Comme le dit Jakob Boehme, le très pur, très saint, très lumineux Philosophus Teutonicus dont nous faisons mémoire aujourd'hui :

"Quelque part dans la vallée
Un Lys est en train de croître
Celui qui cherche trouvera."

Commentaire 2020 e.v.Livré à une savante exégèse de l'hiéronyme du Maître Therion (qu'il soit béni et vénéré) au Grade d'Adepte Exempt, — οὔ μή, — puisque ce Nom Mystique apparaît au premier verset du chapitre 5 du Liber DCCCXIII et que j'avais envie de faire du grec.

Eh bien ! en fait de grec, je me suis retrouvé à la poursuite d'une référence  et j'ai passé l'essentiel de l'Étude à errer dans la Lande des Mortifications avec Zéami ce qui, — lorsque on sait que οὔ μή signifie "Positivement Non" et constitue donc un kōan de choc (l'arrêté de loi zen d'un bouddha hiératique ne descellant les lèvres qu'une fois tous les mille ans), — est, au bout du compte, extrêmement naturel.

Commentaire 2021 e.v. : Rappel au sujet des quatre animaux sacrés (A'ash, 21), qui représentent les quatre vertus cardinales de l'hermite : l'ardeur du bouc, la vigilance du canard mandarin, l'impudence de l'âne et la célérité de la gazelle.

Ici, l'Adepte Exempt a recours à l'impudence de l'âne, lequel s'obstine dans sa Voie, sans la moindre considération pour l'existence de ceux qui le raillent, le jugeant soit bizarre dans sa tenue et ses paroles (oreilles et braiements), soit obsessionnel dans son ascèse (têtu comme un âne), soit stupide ("de la religion ? in current year ?"), soit indécent (... comme un âne : "Thelema is a sex cult !")

Commentaire 2022 e.v.οὔ μή = "Positivement Non".

Je me souviens d'avoir traité ce thème paradoxal du non positif, au temps des Jours Heureux : 

"Au lieu de se plaindre que l’on a passé les plus belles années de son existence à commettre des impairs et des fautes de jugement, on se réjouit des leçons acquises. Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait : par conséquent, rester un peu naïf est s’assurer de ne jamais vieillir. J’ai développé un tas d’astuces pour conserver ma naïveté, et ne jamais courir le risque d’être TROP malin –  c’est à dire vieux – d’où mon extraordinaire capacité à devenir sans cesse plus malin dans certains domaines – les domaines qui comptent – et à demeurer parfaitement ignorant du reste.
                                                                                                    
"Par exemple : je deviens chaque jour plus savant au sujet des humains et de leur mode de fonctionnement. J’ai des années de rétrospective où puiser des comparaisons.  Si je scrute les êtres et les événements qui meublent mon passé, j’aperçois sans cesse des détails nouveaux. Je ne referai pas la plupart de mes erreurs. C’est d’ailleurs une jouissance inouïe que de voir l’histoire se répéter, et  d’être capable, ce coup-ci, de dire : « Non. »
                                                                                      
"Les heures que j’ai perdues, pour des gens ou des causes qui étaient sans valeur, font que je m’abstiens, la plupart du temps, d’investir dans les situations analogues. Après tant d'années de croissance, presque tous les nouveaux cas présentent des similitudes avec un cas antérieur, ce qui me permet de répondre : « Non merci, pas pour moi, car c’était la leçon numéro 58. »
                                                                                             
"Rien ne change jamais, hormis les noms, la date et le lieu. Les situations sont toujours les mêmes. Lorsqu’on a saisi ce principe, et pour peu qu’on en tire des conclusions pratiques, il y a eu croissance. On refuse de perdre un temps qui s’amenuise à des jeux qui n’ont plus d’intérêt. Les événements présents sont vus comme des événements passés, mais sans conséquence. En fait, leur prévisibilité nous dispense d’éprouver la moindre inquiétude à leur sujet, et nous pouvons garder notre concentration intacte en vue des vraies surprises que la vie nous réserve – tant il est vrai que la seule certitude en ce monde est l’inattendu.
                                                                           
"Ceci pour dire que je ne regrette rien, et considère chaque événement de ma vie, si pénible qu’il ait pu être, comme un genre d’exercice de muscu spécifique – comme un phénomène lié à ma croissance." (Je suis en pleine croissance, 26 novembre 2010)

Ce que méditant, allez, amis chers, sous la protection de cette sphère spirituelle dont le centre est partout et la circonférence nulle part et que nous appelons DIEU.

Belle journée à tous.

Love is the law, love under will.

D.

Babalon the Great par Mitchell Nolte

☉︎ in 24° ♏︎ : ☽︎ in 3° ♍︎ : ♃︎ : Ⅴⅴⅰⅰⅰ.

Précédents commentaires sur ce péricope :

. Sicut Asinus (2021)

Commentaires